Publié le: 05 septembre 2019 à 08:50
Dans: Société

Les navires, de croisière notamment, sont accusés de polluer. D’où des manifestations à Marseille et ailleurs. Ici, une action des militants de La France Insoumise qui avait eu lieu à l’Estaque au début de l’été. Photo Georges robert

 

Le transport maritime, qu’il soit de marchandises ou de passagers, est-il en train de vivre une révolution ? La réponse est oui, démontrée par les évolutions en cours. Première d’entre elles, que l’entrée en vigueur au 1er janvier prochain, d…

Le transport maritime, qu’il soit de marchandises ou de passagers, est-il en train de vivre une révolution ? La réponse est oui, démontrée par les évolutions en cours. Première d’entre elles, que l’entrée en vigueur au 1er janvier prochain, de cette norme décidée en 2016 par l’Organisation maritime internationale (Imo) qui consiste à ramener à 0,5 % contre 3,5 % actuellement, la teneur en soufre du fioul utilisé pour la propulsion des navires. Lorsque dans une zone de contrôle des émissions de soufre (zone Seca) réputée sensible – ce qui est le cas en Manche et en mer du Nord mais pas encore en Méditerranée -, les navires devront alors utiliser un fioul dont la teneur en soufre devra être de 0,1 %.

Pour les navires à passagers assurant des services réguliers à destination ou en provenance de ports européens, comme c’est par exemple le cas pour la desserte de la Corse, la norme se resserre également, ramenant de 1,5 % à 0,5 % la teneur en soufre du carburant. Ce n’est pas tout : lorsqu’à quai, le navire doit utiliser un combustible dont la teneur en soufre ne dépasse pas 0,1 %. D’où ce choix du Grand port maritime de Marseille (GPMM) d’inciter les bateaux à couper leurs moteurs pour utiliser une prise électrique à quai. Une initiative reprise par la Région Sud, qui ce matin doit dévoiler un plan de 30 millions d’euros baptisé “Escales zéro fumée”, pour accélérer la réduction des émissions dans les ports de Marseille, Toulon et Nice…