Respirer tue : quand la pollution de l’air tue plus que le tabac et l'alcool

 
 
 

Il faut que tu respires, c’est demain que tout empire,” chantait Mickey 3D en 2003. Demain c’est aujourd’hui, l’air pollué tuerait prématurément en France entre 48 000 et 67 000 personnes. Particules fines, dioxyde d’azote, ozone, dioxyde de soufre… Ce cocktail mortel, nous le respirons dans les rues, dans nos appart, au boulot, dans les métros. Il tuerait plus que la cigarette, et plus que l’alcool.

Aujourd’hui, c’est la cinquième édition de la Journée nationale de la qualité de l’air. L’occasion de rappeler que dans le monde, 9 millions de décès seraient liés à la pollution, contre 7 millions liés au tabac. Augmentation de l’asthme, des allergies, cancer, AVC, maladies respiratoires… Un beau programme.

L’activité humaine est en grande partie responsable de cette pollution. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les transports, le chauffage, l’agriculture, les industries, le traitement des déchets émettent des gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques depuis près de 150 ans.

A côté de ces polluants, il y a aussi les particules, toxiques à cause de leur taille et de leur nature chimique. Benzème, plomb, mercure, oxyde d’azote, monoxyde de carbone, pollen, moisissures…

Les effets sur la santé dépendent de la “nature des polluants, de la dose inhalée, mais aussi des habitudes (tabagisme…) et de la vulnérabilité des personnes exposées (enfants, personnes âgées, femmes enceintes, asthmatiques, cardiaques…),” écrit l’Ademe. Ils peuvent se traduire par des picotements aux yeux, une irritation de la gorge et du nez, de nausées, de troubles respiratoires et autres.

La pollution de l’air est même classée comme cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). L’asthme serait aussi une conséquence directe d’un air pollué. Le nombre de cas a d’ailleurs doublé en 10 ans…