+ VIDEO. Si les villes se frottent les mains face aux retombées économiques des croisières, des riverains dénoncent leur empreinte désastreuse sur l’atmosphère. La France va tenter de convaincre les pays de la Méditerranée d’employer un carburant plus propre sur les grands navires. Un consensus introuvable ?

Les paquebots de croisière font tourner leurs moteurs pendant toute la durée d’une escale. (Ian Hanning/REA)
Par Denis Fainsilber
Publié le 6 sept. 2018 à 14:30
A Marseille mais aussi à Nice, Toulon comme en Corse, : ils sont exaspérés par les panaches de fumées noires émis par les grands navires. A commencer par les paquebots de croisière géants qui, cet été, sillonnent comme jamais la Méditerranée. Pour plusieurs associations, la pollution atmosphérique engendrée par le transport maritime est responsable de sévères pathologies respiratoires, dont des cancers, y compris chez les non-fumeurs. Oxyde d’azote (NOx), oxyde de soufre (SOx) – un polluant qui accroît l’acidité des océans et la pollution à l’ozone -, particules ultra-fines, les plus dangereuses pour la santé : le cocktail craché par les navires est explosif.
« Les paquebots de croisière ne sont pas les moutons noirs du transport maritime, certains ferries hors d’âge étant bien pires. Mais ces bateaux, ayant de très grands besoins énergétiques, ont créé un phénomène de ‘spot’, une sensibilisation dans le public », souligne Richard Hardouin, représentant de l’ONG France Nature Environnement (FNE) à Marseille, qui visite, avec ses capteurs à la main, des habitations proches du port phocéen. « Sur les quais du port même, ce n’est pas un domaine public, je me suis fait sortir… »…
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