d’après https://mailchi.mp/e1c23099472e/pollution-de-lair-plus-de-morts-que-prvu-des-polluants-non-mesurs?e=bf965e2708

NB

AtmoSud vient de s’équiper d’un compteur de particules : très utile.

Cependant la nature des microparticules aggrave les conséquences > notamment celles de l’usure des pneus ou de la combustion de pétrole qui n’a rien de commun avec celles des pollens.

Les microparticules de synthèse ne font qu’augmenter, celles naturelles provenant de la biodiversité diminuent.

 

POLLUTION DE L’AIR,

Plus de morts que prévu et des polluants pertinents non-mesurés

Une étude et un livre, annoncés hier par la presse, confirment les alertes lancées régulièrement par les associations environnementales et certains experts, concernant la nocivité réelle de la pollution de l’air et l’évolution nécessaire de la surveillance de la qualité de l’air.

La pollution de l’air est en baisse, nous dit-on sans cesse. Or, son impact sur la santé s’aggrave avec chaque nouvelle étude publiée. Son impact ne serait pas de 48 000 décès annuels en France, mais de 67 000, d’après une étude publiée le 12 mars dans le European Heart Journal.

La pollution de l’air liée aux particules PM2,5, au dioxyde d’azote et à l’ozone, dans les 28 états de l’Union européenne, a provoqué 660 000 décès pour la seule année 2015. Cette estimation est nettement supérieure à celle de l’Agence européenne de l’environnement (AEE), de 480 000 décès dans l’UE en 2015.

Les auteurs de l’étude jugent urgent de baisser les seuils d’exposition aux particules fines PM2,5, qui sont fixées par l’UE à 25 µg/m3, soit 2,5 fois plus que les recommandations de l’OMS (10 µg/m3). Pour eux, il est impératif de passer à d’autres sources d’énergie que les énergies fossiles, principales sources d’émission de ces polluants.

Dans une interview, le journaliste Jean-Christophe Brisard, auteur du livre “Irrespirable”, explique que “les scientifiques savent qu’on mesure les mauvais polluants, qu’on ment à la population. Récemment, il y a eu un pic de pollution. Paris et Lyon ont pris des mesures de restriction de circulation à partir du seuil de PM10, des particules assez grosses qui irritent, certes, mais dont la dangerosité est bien moindre que celle des particules fines et ultrafines”.

Les normes et la surveillance de la qualité de l’air doivent évoluer
Ce journaliste exprime publiquement ce que de nombreux experts et associations dénoncent régulièrement. Les normes européennes doivent devenir plus strictes et refléter les recommandations de l’OMS. De plus, la surveillance de la qualité de l’air doit s’adapter à l’évolution, souvent rapide, des polluants émis dans l’air. Continuer à mesurer les particules PM10 et affirmer que la pollution baisse n’a aucun sens, alors que ce sont les particules ultrafines PM2,5 et les nanoparticules PM1 qui posent un problème majeur de santé publique aujourd’hui.

Des filtres à particules bons pour la comptabilité mais mauvais pour la santé

Un filtre à particules (FAP) pour véhicule élimine 99,9% des particules, mais laisse tout de même passer… des centaines de milliards de particules ultrafines par kilomètre. Or, ces particules sont actuellement mesurées au poids, ce qui permet de dire que la pollution de l’air diminue. Pourtant, ce sont les plus fines et donc les plus légères, les plus nombreuses et les plus meurtrières, qui sont les moins bien prises en compte par la mesure de  la qualité de l’air actuelle.

PSA a publié les résultats de mesures des émissions de ses véhicules en condition réelle de conduite. Ainsi, la Peugeot 308 1,5L Blue HDI 130 MT6, véhicule diesel turbo, émet 200 milliards de particules au kilomètre. Étourdissant !

La pollution de l’air actuelle est en réalité plus nocive pour la santé que celle d’il y a 30 ans, affirme Jean-Christophe Brisard. Les particules deviennent de plus en plus petites, chargées de nombreux gaz, et pénètrent jusqu’à l’intérieur de nos cellules, avec un impact sanitaire effrayant. Pas étonnant donc que les études d’impact sanitaire ne cessent de montrer une aggravation des effets de la pollution de l’air sur la santé.